Hugh Carlton

Quand j’ai commencé ma carrière dans l’industrie Telecom chez ClearNet dans la fin des années 1990, les téléphones cellulaires étaient à leurs débuts. Rien que le fait de passer un coup de téléphone de presque n’importe où était déjà extraordinaire.

A ce moment-là, ClearNet se vendait sous le slogan « The Future is Friendly » (Le Futur est Amical), offrant une couverture analogue et digitale et faisant payer à la seconde plutôt qu’à la minute. Au fil du temps, les appareils sont passés de simples possibilités d’appels aux messages écrits, et aujourd’hui aux emails, Facebook, Twitter, Google, YouTube et Instagram. Les changements dans la technologie ont apportés de nouveaux challenges aux opérateurs téléphoniques qui doivent adapter la bande passante à ces nouveaux appareils; les smartphones que nous utilisons aujourd’hui peuvent occuper un espace allant jusqu’à 35 téléphones bi-modes d’hier sur la bande passante.

L’augmentation de la demande en connectivité et transmissions de données a forcé les opérateurs à changer leur couverture RF et accroitre le nombre de tours et sites cellulaires. Ceci a alors résulté dans une marche-arrière des collectivités s’opposant à de nouvelles installations indépendamment des demandes des consommateurs d’augmenter la bande passante. La demande en bande passante pour les données est maintenant en augmentation à un taux encore plus élevé avec la 5G, entrainant les opérateurs à trouver de nouveaux moyens pour apporter la bande passante aux consommateurs. Mais que cela veut-t-il dire?

 

Il apparait qu’au cours de la prochaine décennie, beaucoup de sites cellulaires plus larges (« macro ») particulièrement dans les zones urbaines, commenceront bientôt à être remplacés. Telus, Rogers, Bells déploient un réseau dit DAS (Distributed Antenna System) et Wi-Fi pour apporter au consommateur la bande passante qu’ils réclament. Telus est déjà en train d’installer un réseau Wi-Fi pour rivaliser avec le Shaw Go Wi-Fi Network dans l’ouest du Canada afin de délester le flux de donnée élevé dans les zones densément peuplées, e.g. Scotiabank Saddledome à Calgary.

Shaw possède plus de 45,000 points d’accès à travers l’ouest du Canada dans des zones ou les consommateurs convergent et utilisent le réseau comme par exemple les centres commerciaux, centre sportifs, bibliothèques, cliniques, et endroits à ciel ouvert. Ceci est un service supplémentaire pour les clients internet résidentiels de Shaw et nécessite à l’utilisateur de s’identifier, puis l’appareil s’auto-authentifie sur le réseau dès qu’il est dans une Shaw Go zone Wi-Fi, partout dans l’ouest du Canada. De par cette couverture réseau, Shaw possède des utilisateurs qui n’ont pas besoin de forfait internet pour leur smartphones. J’en suis un! Mon foyer possède 3 smartphones, 3 ordinateurs portables et nous pouvons les utiliser partout ou Shaw Go est disponible!

Pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres, BT (British Telecom) a installé plus de 500,000 hotspots Wi-Fi en diffusant un SSID à travers les routeurs Wi-Fi des clients de BT.

Wi-Fi et DAS font tous les deux parties de la prochaine génération de connectivité. Telus déploie DAS dans deux nouvelles tours de bureaux à Calgary, afin d’offrir une couverture dans tout l’immeuble, créant un scenario où de multiples operateurs utilisant des fréquences et spectres différents peuvent utiliser la même antenne DAS, écartant le besoin de multiples antennes afin de fournir une couverture de la même zone. De plus, le propriétaire de l’immeuble ou promoteur peut installer un maillage DAS et négocier avec les opérateurs pour un accès à l’infrastructure qu’il possède. Les opérateurs peuvent et voudront négocier des accords avec les municipalités afin d’installer des « sites cellulaires compacts » sur des lampadaires et fournisseurs d’électricité (Enmax, Fortis, et Epcor). En installant des antennes sur les lignes à haute tension, ces accords éliminent le besoin de consulter la communauté, permettant les opérateurs de déployer et augmenter la couverture réseau très rapidement et cela a un cout réduit. Donc, nul besoin de construire une tour additionnelle ou infrastructure porteuse d’antenne.

Les propriétaires des principaux centres commerciaux explorent la possibilité d’installer leur propre réseau Wi-Fi afin d’obtenir des analyses de données, comme par exemple déterminer par quelle entrées les clients entrent, les routes qu’ils empruntent, et les heures de pointe. Le client n’est pas requis d’être connecté au réseau Wi-Fi mais à juste besoin de l’avoir activé sur son appareil.

Au fur et à mesure que les trois principaux opérateurs téléphoniques (Telus, Rogers et Bell) et Shaw comme important réseau Wi-Fi, continuent de poser leur toile de fibre afin d‘accommoder les demandes des consommateurs, les tours cellulaires et antennes de toit se verront inévitablement disparaitre.